Crédit:

Législatives 2016, les baratineurs de la république dans les starting-blocks !

Georges Ouegnin soutenant sa fille aux dernières législatives
Georges Ouegnin soutenant sa fille aux dernières législatives Crédit photos AFP

La politique, c’est comme partir à la conquête d’une vierge qu’on n’aime pas… Vous-même vous savez,  heumm ! Les courtisans, enjôleurs nés, n’hésitent pas à promettre monts et merveilles, pour se frayer subrepticement, un sentier entre ces cuisses chastes, que dis-je ! Immaculées ! Et s’abreuver a cette source virginale. S’arrogeant ainsi la  primeur du nectar… Une ambroisie d’autant plus prisée que les vierges de nos jours, sont aussi rare que les cheveux sur le crâne dégarni d’un chauve. Eh bien ! Il en va ainsi de la politique. Elle regorge d’hommes séducteurs, susurrants aux oreilles du peuple des paroles douceâtres, dont ils savent pertinemment qu’elles sont une pierre d’achoppement. 

Le premier en lice ? Mon président, l’empereur Ouattara II, le Guide ivoirien ; toujours licolo ; continuellement imité, mais jamais égalé. Je crois avoir moult fois fait étalage, éhontément d’ailleurs, de l’admiration que j’ai pour lui. Oui ! Ado solution moi je l’aime bien. Ses discours donjuanesques, sont l’une des principales qualités qui me font frémir d’amour pour lui. Car parfois, en l’écoutant, je me demande s’il vit dans la même Cote d’Ivoire que moi…

Quand Ado s’indignait

Le 1er mai 2016, entre deux promesses, sous une standing ovation, l’empereur Ouattara II vitupérait contre la hausse du coût de l’électricité, dont au passage il ignorait… Tout ! Comme d’habitude !

Il promettait même sous les hourras des adorateurs, claquant bruyamment des doigts, que ledit coût baisserait, dans la mesure où l’impétueuse Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE), n’avait pas appliqué les décisions du gouvernement et avait procédé à des augmentations injustifiées. «L’augmentation des prix au-delà de 5% n’était pas ce que nous avions décidé. Cela est inadmissible. J’ai donc décidé de l’annulation pure et simple de l’augmentation de janvier 2016… Les factures seront corrigées et le trop perçu sera rendu à tous les abonnés ou étalé sur une période, en déduction de vos prochaines factures d’électricité. » Et pour boucler la boucle, il avait déchaîné ses auditeurs en déclarant sentencieusement : « Il faut mettre fin au monopole de la CIE et de la SODECI ». C’est irréfragable! L’empereur Ouattara II sait bien comment toucher le petit cœur suprasensible de ses sujets !

Il était ainsi évident pour ces populations euphoriques, qu’elles reposeraient les mois à venir dans de verts pâturages, broutant l’herbe verte et s’enivrant à la source du Guide ivoirien, dont les promesses s’accomplissent … Presque toujours…

Pour une surprise…

La grâce impériale tant attendue par les applaudisseurs infatigables, qui croient sans avoir vu, affichant ainsi leur différence d’avec Thomas qui exigeait de voir le Christ avant de croire en sa résurrection, a plutôt sonnée comme un coup de grâce !

Un coup de théâtre auquel les sceptiques comme moi bien entendu s’attendaient ; mais que les acclameurs universels n’ont point digéré. Deux factures en moins de trois semaines d’intervalle dont l’excès de sel, laisse les populations sans goût. Tant et si bien que les rouspétances habituellement cantonnées dans les salons, se sont purement et simplement déportées dans les rues. Des marches de protestations contre la CIE dans plusieurs villes ivoiriennes, Yamoussoukro la capitale en tête.

Ceux qui avaient applaudi à bras déployés le discours très accrocheur et séducteur de l’empereur lovelace, tout comme ceux qui n’y ont accordé le moindre crédit, ne sont pas du tout contents et comptent bien le faire savoir pour le plus grand bonheur des casseurs et des pilleurs qui joyeusement sont sortis de leurs bauges.

En effet, ces marches de protestations ont tôt fait de virer aux pillages en tous genres (banques, mairies etc.) ; si bien que j’ai fini par m’interroger sur les réelles motivations des marcheurs.

Le bruit fut assez retentissant pour faire reculer d’un petit pas la Compagnie Ivoirienne d’Electricité, mais la faire rebondir de cinq grands pas ! Les nouvelles factures se signalent déjà… Une chose est certaine ! Protestations ou pas, elles seront toutes honorées ; car d’une manière ou d’une autre, la CIE percevra son dû ! Et nos politiques alors que la grogne monte de plus en plus, continuerons vendre aux populations une Côte d’Ivoire ou tout va bien même si celles-ci crèvent de faim; le tout sur fond de louanges a l’empereur. Mais on s’en fout ! Comme le souligne Eric Fottorino les enjeux de pouvoir sont de ceux qui vous font perdre des amis et gagner des courtisans…

Pendant ce temps-là…

Les législatives approchent à grands pas. Comme à chaque élection, les élus régionaux et autres cadres multiplient les actions sociales dans leurs fiefs, histoire de s’assurer pour les uns une réélection et pour les autres une élection. A Port-Bouët, deux ambulances ont d’ailleurs été offertes par un certain ministre qui ambitionnerait de s’y présenter comme député… heumm si c’est vrai, ça va se savoir…

Des réunions sont organisées avec la base des partis politiques, qui n’en finissent pas de se plaindre d’abandon de la part des cadres « qui mangent seuls » et ne permettent même pas aux pauvres de grignoter les miettes qui tombent de leurs tables.

A l’intérieur du pays on en fini plus d’honorer les chefs de villages. Dans le secret espoir qu’ils donnent des consignes de votes ? C’est malheureusement la coutume dans ce pays.

Et moi tous les soirs, je joue à la martyre en m’infligeant le JT de 20h de la RTI1 qui fait le tour de toutes ces opérations séductions au lieu de traiter les vraies questions d’actualité…

Au milieu de ce tumulte, en face (terme désignant l’opposition), on se frotte les doigts ! Ces mouvements d’humeurs de plus en plus récurrents, face  à la cherté de la vie,  aux difficultés rencontrées à l’université, au chômage et j’en passe, donnent du grain à moudre a l’opposition. Il y a sans aucun doute matière à battre campagne. Brandir l’argument massue qui consiste à rappeler que sous Gbagbo, tout n’était pas rose « mais on trouvait un peu pour manger quand même » comme disent certains histoire des s’offrir un siège à l’assemblée nationale… Ça c’est ma Cote d’Ivoire elle est belle n’est-ce pas ?

Shalom !

 

Partagez

Auteur·e

babethlizy

Commentaires

Aly
Répondre

Toi tu vas me tuer un jour. Je retiens de tout ceci, cequi retiendrait tous les vicieux que je connais"La politique, c’est comme partir à la conquête d’une vierge qu’on n’aime pas… Vous-même vous savez, heumm ! les vierges de nos jours, sont aussi rare que les cheveux sur le crâne dégarni d’un chauve. Eh bien ! "