
J’ai été conviée le dimanche dernier par une amie à un culte. Copez c’est son prénom, est ma petite blanche, car le contraste entre elle et moi est frappant.
Aussi mince qu’une brindille de balai, un arrière-train assez aguicheur je l’avoue. Hé oui ! Même dans sa sveltesse elle a vraiment une belle croupe ; elle le sait et en joue d’ailleurs. Comment lui en vouloir ?…Ho la la je m’égare. Revenons à notre sujet.
Je suis certaine que l’intérêt particulier que je porte aux bôtchô (fesses) doit susciter certaines interrogations chez les habitués de ce blog… Soyez rassuré(e)s. Ce n’est pas l’objet permanent de mes pensées… Et puis je suis une lagunaire hein… Comprenne qui pourra…
Je me suis donc rendue dans cette église dont je tairai le nom ! Beau temple climatisé, sièges confortables. Tout pour adorer le Seigneur Jésus en toute sérénité.
Constat général
J’ai été particulièrement frappée par le style vestimentaire des membres. Les femmes sont coquettes et les mecs ont la classe ! L’on sent la prospérité sur ces costumes tendance, taillés sur mesure.
Je ne m’attarderai pas sur la curiosité que suscite en moi le style adopté par la gent masculine ivoirienne.
Je me demande parfois s’ils ont conscience qu’ils sont des hommes et que ce qui se passe « devant » leur impose des restrictions quant au choix de leurs vêtements.
Sans vouloir choquer personnes, ces tenues un peu trop près du corps, qui laissent imaginer, voire clairement entrevoir, malgré soi d’ailleurs, ce qui se passe en dessous de la ceinture, sont vraiment gênantes, parfois désagréables (quoique…) et frisent l’exhibitionnisme. C’est forcé de se plaquer ? Ekiéé dèh ! Même à l’église… C’est exagéré! Venez après critiquer mes pauvres négresses…
Mon attention n’a pas uniquement été attirée par les fringues. Oh que non !
Technologie au rendez-vous de la prière
Dans cette communauté, du pasteur aux fidèles, chacun a en main, son Ipad ou son téléphone dernière génération… Je vous assure ; j’ai maudit ma galère, obligée de dissimuler mon Nokia préhistorique, au fond de mon sac en me demandant : à quand ma tablette ?
C’est la nouvelle mode dans nos églises. Pasteurs et fidèles ont troqué les bibles pour des Ipad… Avant on prêchait en brandissant la Bible. Dorénavant on prêche en brandissant la tablette ! Il paraît que c’est pratique sauf que dans le fond, le « m’as-tu vu ? » a clairement pris le dessus…Pure vanité.
Quand vint l’heure de l’adoration, je me mis à regarder dans un moment de distraction mes voisins qui sans aucune gêne, alternaient navigation internet et louanges adressées au Père !
Quelle inconscience ! Pensai-je. Aucun respect pour notre Dieu !
Le fait est que ce comportement je l’ai observé dans ma propre communauté.
Il ne se passe pas un dimanche sans qu’en pleine prédication la sonnerie fracassante des portables « chin’toc » comme on dit ici, ne se mette à retentir. Certains balancent des textos à leurs amis, tandis que le voisin de derrière qui a plus peur du pasteur que de Dieu, susurre au téléphone :
– Heuu allô ?… Je suis à l’église hein… je prie on se parle après… Hein ? Je dis je suis à l’église ! D’accord ! Ok après…
Lorsqu’à la sortie du culte, tu lui demandes ce qu’il a retenu de la prédication, il te répond :
– Je ne m’en souviens pas très bien ; mais ce qui est sûr, c’était fort ! Le culte était puissant ; l’homme de Dieu a prêché !
J’avais à peine fini de faire ma critiqueuse, que mon hypocrisie et ma mauvaise foi se révélèrent aussitôt. Je me suis surprise moi-même, pendant la prédication à tripoter mon téléphone, vérifiant mes notifications Facebook et mes mails !
Idiote ! Me suis-je dis ! Pharisienne ! Toujours à juger autrui ; bien fait pour ta grande gueule et ton esprit tordu.
J’ai alors mesuré la portée, de l’addiction de la majorité aux téléphones portables et autres appareils électroniques. Il n’y a pas qu’au culte que ce comportement se révèle. Cette tendance à rester scotché à tous ces appareils nuit aux moments de qualité que nous passons avec nos familles et nos proches.
Derrière cette addiction aux dernières technologies se cache une réalité autrement plus inquiétante
Ce n’est pas tant l’effet de mode et le désir d’être « in » en affichant de façon ostentatoire, voire indécente, toute notre panoplie de l’« Homme moderne » complètement addict aux dernières sorties de la technologie qui est troublant, c’est le paradoxe de la situation qui laisse perplexe.
A l’église comme ailleurs, le fait est que ces nouveaux dieux, heuu… Pardon… ces nouveaux appareils, qui étaient censés favoriser la sociabilité et donner plus de profondeur au relationnel dans nos vies, nous laissent désespérément superficiels.
Il y en a tellement qui ont des milliers d’amis en mode virtuel, mais qui sont désespérément seuls dans la vraie vie. Combien passent des heures en ligne à entretenir ces « amitiés » quand ils ont à peine le temps pour les vraies personnes de leur quotidien.
Ma meilleure amie Titine me reproche de ne plus la regarder dans les yeux lorsque je lui parle… Si je balaie du revers de la main ses lamentations, je sais qu’elle a raison et que c’est injuste envers elle qui a toujours une oreille attentive à mes maux…
Point n’est question de remettre ici en cause l’utilité de la technologie. Seulement, aussi utile qu’elle puisse être, elle a le pouvoir de phagocyter votre vraie vie et devenir source de discorde.
Qui n’a jamais reçu de menaces et autres critiques pour ces « checks » réflexes ? En tout cas moi je fais l’objet de menaces quotidiennes ; on veut me « divorcer » hein… Bon…
Shalom !
Commentaires